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Sur la vie dans les camps de réfugiés palestiniens


Deux ouvrages viennent de paraître qui donnent à voir la vie des réfugié.es palestinien.nes dans le camp de Jénine, situé au nord de la Cisjordanie et dans celui de Dheisheh situé à la périphérie sud de la ville de Bethléem.

 

En plus de traiter des conditions de vie parfois extrêmement dures de la population coincée dans des espace surpeuplés, limités géographiquement, sous la menace permanente des intrusions de l'armée d'occupation israélienne, ces deux livres nous parlent aussi d'espoirs, de résistance et de résilience. Ils nous parlent de culture, de théâtre, de cinéma, de photos, de graffitis comme autant de moyens d'expression pour dire et dénoncer la réalité de l'occupation. Ils nous parlent l'un et l'autre d'une jeunesse qui bouillonne de vitalité, de créativité... Une jeunesse qui tout en étant respectueuse des combats menés par ses ainés depuis des décennies regarde résolument droit devant vers un avenir libéré de l'oppression coloniale !

 

 

Revenir à Jénine - Une histoire vivante
du camp de réfugiés
(1989-2018)  

Grand Format - Edition bilingue français-arabe - Scribest Publications     27 €

Un livre de JOSS DRAY avec les habitants du camp

 

 

 

 

Leila Shahid

 

(Préface)

Sari Hanafi

 

(Introduction)

Edgar Morin

 

(Postface)

 

 

J’ai découvert les habitants du camp de réfugiés de Jénine en 1989 pendant la première Intifada avec Arna Mer-Khamis que j’ai suivie et photographiée dans ses activités. Elle y avait fondé la Maison des Enfants et s’installait avec les enfants dans la rue, face aux soldats israéliens, pour dessiner, écrire et leur permettre de s’exprimer. Elle a également participé aux comités populaires pour l’éducation, lorsque l’armée israélienne a fermé les écoles palestiniennes.

Depuis le début de mon travail en Palestine, il me tenait à cœur de documenter la résistance. De 2001 à 2003, j’ai participé à la Campagne des Missions Civiles pour la Protection du Peuple Palestinien en organisant des missions de création et je suis revenue à Jénine où j’ai entamé un travail de mémoire avec les “enfants d’Arna” devenus adultes. En 2016, je revins de nouveau à Jénine avec une délégation de l’Association pour les Jumelages entre Camps de Réfugiés Palestiniens et Villes Françaises (AJPF). Dès mon arrivée dans le camp, je retrouvai Najet, Ahlam, Abla, Brahim et Abou El Eiz, ils se souvenaient de notre groupe de 2002-2003. Joss Dray, août 2020.

 

Joss Dray Auteure et photographe

 

 

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Sur les murs de Palestine - Filmer les graffitis aux frontières de Dheisheh  

 

Grand Format - 19€

Ed MétisPresses

Clémence Lehec

 

Philippe Rekacewicz

(Préface)

Alberto Campi

(Photographe)

Le graffiti palestinien a une histoire et des spécificités aussi particulières que méconnues. Né dans les camps de réfugiés à la fin des années 1960, le graffiti y est encore largement répandu aujourd’hui. Il est pratiqué par des graffeurs ne se revendiquant pas tous comme artistes et mobilisant des thèmes éminemment politiques. Sur les murs de Palestine nous emmène au sein du camp de Dheisheh pour nous révéler les dessous de ce mouvement aux prises avec les multiples enjeux de la frontière, dans un espace où celle-ci est systématiquement contestée. 

Ce livre nous raconte également l’histoire de la création d’un film documentaire, coréalisé avec la cinéaste palestinienne Tamara Abu Laban, qui explore les rues
du camp et fait entendre ses voix. Grâce à une approche inédite, cette production audiovisuelle pose les conditions mêmes de la recherche et parvient à créer les outils les plus appropriés pour penser les frontières dans leurs formes diffuses, jusqu’à l’échelle des corps qu’elles contraignent. 

À travers le récit et le parcours d’une chercheure au plus près de son terrain d’étude, cet ouvrage fait l’éloge du travail en collectif et contribue au renouvellement de la méthodologie d’enquête, en décortiquant la dimension politique qui s’y cache. 

 

Préface de Philippe Rekacewicz