Netanyahou dans le texte...
Une fois n'est vraiment pas coutume (!), mais, il nous a semblé important de porter à la connaissance de nos lecteurs la traduction faite par des ami-es de l'Afps d'un article du Premier Ministre israélien dans lequel, il répond aux interrogations de son électorat le plus dur. Celui, qui ne croit pas qu'il sera possible d'appliquer le plan Trump ou bien qui pense qu'il réserve une place encore trop importante à la perspective d'un Etat palestinien... Si, si, il y a parmi les supporters de Netanyahou, des gens qui pensent qu'il ne va pas encore assez loin pour se débarrasser de la question palestinienne... A lire dans le texte, pour mieux comprendre tous les enjeux de ce "deal du siècle" mortifère à tous point de vue pour nos ami.e.s de Palestine...
Le « Deal du Siècle » vu par Netanyahou
Israël Hayom, le 14/02/2020.
"L'accord du siècle" présenté par mon ami, le président américain Donald Trump, offre à l'État d'Israël une opportunité historique qui ne reviendra pas : protéger et défendre notre pays, déterminer nos frontières et assurer notre avenir. Nous devons faire tout notre possible pour tirer parti de cette opportunité et ne pas la gaspiller.
Depuis que le plan a été révélé il y a deux semaines, beaucoup de choses ont été dites et écrites dans les médias pour le dénaturer. Voici les faits pour contrer les fausses allégations :
Première allégation : le plan de paix de Trump ne conduira pas à l'application de la loi israélienne dans les communautés juives de Judée, de Samarie et de la vallée du Jourdain.
Réalité : il fera exactement cela ! Pour la première fois depuis la création de l'État, l'accord du siècle accordera la reconnaissance par les États-Unis de notre souveraineté sur ces régions de notre patrie. C'est la réalisation de la vision sioniste.
Comme l'a expliqué l'ambassadeur des États-Unis en Israël, David Friedman, l'application de la loi israélienne dans ces territoires nécessite l'achèvement du processus de cartographie par le comité conjoint américano-israélien - car nous devons tracer la ligne de 800 kilomètres (498 milles), qui englober la zone où la souveraineté israélienne sera appliquée. Nous terminerons ce processus le plus rapidement possible.
Je rejette l'affirmation selon laquelle le président Trump ne tiendra pas sa parole. Il a promis de sortir du dangereux accord nucléaire avec l'Iran - et a donné suite.
Il a promis de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël - et a donné suite.
Il a promis de déplacer l'ambassade des États-Unis à Jérusalem - et a donné suite. Il a promis de reconnaître notre souveraineté sur les hauteurs du Golan - et a donné suite.
En ce qui concerne la souveraineté dans notre patrie, il donnera suite. Avec le président Trump, j'appliquerai la loi israélienne dans toutes nos communautés en Judée-Samarie, dans la vallée du Jourdain, dans le nord de la mer Morte et dans de vastes étendues supplémentaires.
Deuxième allégation : le plan de paix de Trump crée un État palestinien qui soutient le terrorisme.
Réalité : Le plan fait exactement le contraire. Il impose des conditions strictes et rigides aux Palestiniens en échange d'un futur accord. Entre autres choses, le plan exige que la société palestinienne change fondamentalement et devienne une entité démocratique.
Israël et les États-Unis détermineront si les Palestiniens remplissent ces conditions, qui sont nombreuses. Pour entamer les négociations, les Palestiniens doivent procéder comme suit :
- - Cesser immédiatement tous les versements de « salaires » aux terroristes et à leurs familles.
- - Arrêter tous les efforts pour rejoindre les organisations internationales sans l'approbation d'Israël.
- - Retirer leurs poursuites contre Israël devant la Cour pénale internationale de La Haye.
Tous ces éléments sont des conditions préalables que les Palestiniens doivent remplir juste pour entamer des pourparlers diplomatiques. Pour conclure de telles négociations, elles doivent remplir chacune des conditions suivantes :
- - Reconnaitre l'État d'Israël comme un État juif.
- - Reconnaitre une Jérusalem unie comme capitale d'Israël.
- - Accepter le contrôle de sécurité israélien sur l'ensemble du territoire à l'ouest du Jourdain - sur terre, en mer et dans les airs.
- - Cesser toute incitation contre Israël, y compris dans les manuels scolaires et les programmes scolaires, et dans toutes les institutions de l'Autorité palestinienne.
- - Démilitariser complètement Gaza et toute la population palestinienne.
- - Abandonner complètement le « droit au retour ».
- - Désarmer le Hamas, le Jihad islamique et d'autres organisations terroristes.
- - Organiser des élections libres, protéger la liberté de la presse, protéger les droits de l'homme, protégez la liberté de religion et accorder des droits égaux aux minorités religieuses.
Et encore une fois, Israël et les États-Unis seront ceux qui détermineront si les Palestiniens ont effectivement rempli ces conditions, avant même que la conclusion d'un accord ne devienne possible. De plus, si après la signature d'un tel accord, les Palestiniens ne remplissent pas leurs conditions de sécurité, Israël pourra inverser les processus décrits par l'accord.
Troisième allégation : ce plan de paix n'est pas différent des initiatives passées.
Fait : faux ! Il s'agit du plan le plus amical jamais proposé à l'égard d'Israël. C'est un tournant historique des événements pour l'avenir de notre peuple. Pour la première fois, le plan de Trump fait exactement le contraire des propositions diplomatiques précédentes.
Au lieu d'exiger des "gestes" concrets d'Israël (comme la libération de terroristes et le gel de la construction dans nos communautés) juste pour entamer des pourparlers, sans rien exiger des Palestiniens - ce plan est un renversement complet. Indépendamment de l'acceptation ou du rejet palestinien, nous obtenons la reconnaissance américaine sur certaines parties de notre patrie, tandis que les Palestiniens doivent faire des concessions considérables juste pour entamer des pourparlers !
Les plans diplomatiques antérieurs étaient fondés sur l'idée déformée que Jérusalem, la Judée-Samarie et la vallée du Jourdain sont toutes des terres "occupées" qui doivent être négociées. Pour la première fois, une administration américaine propose un plan qui reconnaît le lien historique et nos droits nationaux en Terre d'Israël, notre patrie biblique et ancestrale.
Le plan prévoit même la création d’un mécanisme pour résoudre le problème des réfugiés juifs qui ont été forcés de fuir les pays arabes et musulmans. Il appelle les pays arabes à mettre fin aux initiatives anti-israéliennes aux Nations Unies et dans d'autres organismes internationaux.
Quatrième allégation : l'accord du siècle n'aura pas vraiment d'impact sur les citoyens israéliens.
Réalité : Ce plan affectera considérablement chaque citoyen en Israël. La sécurité des Israéliens partout - en particulier dans les principales villes telles que Tel Aviv, Jérusalem, Petah Tikva, Netanya, Rishon Lezion et d'autres - dépend de notre maintien du contrôle de sécurité en Judée-Samarie et dans la vallée du Jourdain.
L'accord du siècle le garantit. Il éliminera la perspective d'attaques de missiles contre les villes israéliennes et l'aéroport international Ben Gourion depuis les collines de Judée-Samarie. Le plan américain ne se limite pas à l'application de la loi israélienne dans notre pays. C'est un moment historique pour définir nos identités et assurer l'avenir de notre patrie. C'est notre héritage, l'essence de notre culture, le lien biblique profond entre notre peuple et la Terre d'Israël.
Le choix que nous ferons dans les semaines à venir définira notre nation pour toujours. Après 11 ans de travail contre la politique de retrait et de déracinement des administrations américaines précédentes, après trois ans de collaboration étroite avec le président Trump et son équipe - nous avons enfin l'occasion de renforcer notre sécurité, de déterminer nos frontières et d'assurer notre avenir.
Cinquième allégation : les prochaines élections n'affecteront pas l'accord du siècle.
Réalité : Ces élections détermineront si Israël saisit ou gaspille une opportunité historique. Je mettrai en oeuvre l'accord du siècle. Nos adversaires politiques mettront en oeuvre le « loupé du siècle ». Pour réaliser l'opportunité historique, pour la Terre d'Israël, nous ne devons pas manquer ce moment.