La Flottille de la Liberté victime de la piraterie israélienne : Acte 2


La population de la bande de Gaza vit sous blocus terrestre, aérien, et maritime depuis 11 ans. Le blocus israélien illégal aggrave la situation humanitaire désastreuse de ce territoire palestinien occupé impacté par les multiples attaques militaires israéliennes.

 

La Coalition de la Flottille de la Liberté (Freedom Flotilla Coalition) est composée d’organisations de la société civile de nombreux pays. La Coalition conteste depuis de nombreuses années le blocus illégal et inhumain de Gaza et est déterminée à continuer cette lutte tant que le blocus ne sera pas levé et que le peuple palestinien dans son ensemble ne jouira pas de ses droits, y compris la liberté de mouvement.

 

Quatre bateaux, partis de Suède le 15 mai 2018, composaient la flottille de la liberté 2018. Deux bateaux, le Falestine (Palestine) et le Mairead, ont traversé les canaux et rivières européens tandis que deux autres, le Al Awda (le retour) le Hurriyya (Liberté), ont navigué le long des côtes atlantiques.

 

Le 29 juillet vers 13h30 heure française, le bateau Al Awda (le Retour) a été arraisonné par la marine de guerre israélienne dans les eaux internationales à environ 50 milles marins de Gaza. l’IOF a coupé toutes les communications puis a attaqué violemment le bateau dans les eaux internationales. Ils ont descendu le drapeau norvégien et l’ont piétiné. Selon de nombreux témoignages, y compris celui de Yonatan Shapira, un ancien officier de l’armée de l’air israélienne qui était l’un des participants sur Al Awda. Ils ont ensuite frappé plusieurs personnes, leur ont infligé des décharges électriques et volé la plus grande partie de leurs affaires. Le bateau a été détourné vers le port israélien d’Ashdod. Son équipage et ses passagers ont été arrêtés et détenus en Israël avant d’être expulsés dans leur pays d’origine (Cf notre article précédent).

 

Al Awda transportait des médicaments dont la Bande de Gaza manque cruellement, et devait lui-même être remise en cadeau aux pêcheurs palestiniens de Gaza. Il avait à son bord 8 membres d’équipage et 14 passagers dont une Française, Sarah Katz, membre de l’Union Juive Française pour la Paix. Il y avait en tout 16 nationalités représentées sur ce bateau. Cet arraisonnement est un acte de piraterie.

 

Le 2ème bateau de la flottille pour la liberté 2018 a été attaqué le 3 août, vers minuit par la marine de guerre israélienne et amené de force à Ashdod. Les militants à bord ont été transféré en centre d’immigration puis amenés à la prison de Givon.

 

Le Freedom était aussi un bateau offert aux pêcheurs de Gaza et transportait une cargaison de matériel médical. A son bord se trouvaient 10 participants et deux journalistes, venus de 5 pays.

 

Pascal Maurieras, marin français à bord du Freedom et militant syndical, a été accueilli mercredi 8 août à l'aéroport de Roissy par ses camarades de la CGT, ceux de l'AFPS, de l'UJFP, de BDS-France et par Claude Léostic, porte-parole de la Flottille de la Liberté pour la France et de la Plateforme des ONG Françaises pour la Palestine 

 

Pour les photos et les vidéos de ce retour voir sur le site de l'Afps nationale)  http://www.france-palestine.org/Accueil-a-Paris-de-Pascal-Maurieras-marin-francais-de-la-Flottille-de-la


Communiqué de la CGT

Palestine

Notre camarade Pascal Mauriéras enfin libre

mercredi 8 août 2018

 

Ce matin à l’aéroport de Roissy se sont retrouvé-e-s des nombreux militant-e-s de la CGT et de l’AFPS pour chaleureusement accueillir Pascal Maurieras, marin CGT et John Turnbull capitaine canadien du navire Freedom, partie intégrante de la « flottille de la liberté contre le blocus imposé depuis plus de dix ans à toute la population palestinienne de Gaza ».

Dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 août 2018 en pleine eau internationale le bateau a été violemment attaqué par des pirates (car au sens des Conventions des Nations Unies sur le droit de la mer du 10 décembre 1982, il s’agit sans aucune contestation d’un acte de piraterie) qui n’était autres que des forces spéciales israéliennes envoyées par leur gouvernement.

Dès que la CGT a été informée de cette prise d’otage, comme elle l’avait fait lors de l’arraisonnement la semaine précédente du bateau « Al-Awda », la CGT a exigée auprès des autorités françaises que la France demande la libération de toutes les victimes en citant particulièrement notre camarade.

Après des tractations et des lenteurs « politiques » notre camarade accompagné du capitaine du navire est enfin arrivé en France.

Un accueil fraternel et chaleureux les attendait à leur descente d’avion malgré des tracasseries de dernière minute faites par la PAF manifestement conseillé par un émissaire israélien.

 

La CGT réaffirme :

  Que le gouvernement français doit faire cesser au plus vite, au besoin en mobilisant les instances internationales compétentes, ces actes de pirateries répétitifs en prenant toutes les mesures protectrices nécessaires pour assurer la sécurité des missions humanitaires et pacifiques. Pour rappel Madame Sarah KATZ, ressortissante française a déjà été victime d’un acte de piraterie, à bord du navire « Al-Awda », le 29 juillet, acte revendiqué par le gouvernement Israélien et son armée ; 

  Que le ministre des Affaires étrangères et de l’Europe ainsi que le gouvernement s’engagent à saisir les organisations internationales afin que le gouvernement Israélien soit condamné lourdement et qu’il cesse ses actions intempestives et illégales en mer comme en Palestine ; 

  Que la France et les organisations internationales exercent des vraies actions pour faire respecter les droits de palestiniens, victime depuis à minima 1948.

Montreuil, le 8 août 2018.

 

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Voir également l'article de Pierre Barbancey dans l'Humanité :

https://www.humanite.fr/gaza-piraterie-israelienne-silence-de-la-france-659125