Les fantômes de la résistance palestinienne à Beyrouth – 1 & 2


Peinture murale dans le camp de réfugiés palestiniens Mar Elias à Beyrouth - Photo : Marion Kawas/Palestine Chronicle
Peinture murale dans le camp de réfugiés palestiniens Mar Elias à Beyrouth - Photo : Marion Kawas/Palestine Chronicle

Un reportage en guise de retour sur l'histoire des réfugiés palestiniens au Liban de Marion Kawas. elle est membre de l’Association Canada-Palestine et coanimatrice de Voice of Palestine.

 

On visite son site avec intérêt : http://www.cpavancouver.org

 

La première partie a été publiée le 15/12/2008 sur The Palestine Chronicle et traduite en français par Dominique Muselet. La seconde partie a été publiée le 14 août 2019 et traduite par Jean-Marie Flémal.

 

http://www.chroniquepalestine.com/les-fantomes-de-la-resistance-palestinienne-a-beyrouth-partie-1/ – Dominique Muselet

 

1) Les leçons perdues sur le chemin de Beyrouth à Ramallah.

 

Il y a 45 ans, au début des années 1970, le mouvement de résistance palestinienne était très différent. Le Liban avait offert au mouvement et aux militants internationaux qui le soutenaient un environnement idéal pour se regrouper et développer la lutte. Des organisations progressistes du monde entier, dont l’AIM (American Indian Movement), ont été accueillies par divers groupes palestiniens pour rendre visite à des administrations, des organisations caritatives, au Centre de recherche de l’OLP et bien sûr dans les camps de réfugiés palestiniens.

Comme j’étais une militante, j’ai été invitée à participer à ces rencontres et j’ai été très impressionnée par la profondeur et l’ampleur de ce qui se passait alors, en particulier en matière de recherche intellectuelle et de développement culturel. Ce qui transparaissait des camps de réfugiés de l’époque, c’était la fierté et la lutte des Palestiniens plutôt que la charité et la victimisation.

 

J’y suis retournée le mois dernier avec des sentiments mitigés… certes, les choses auraient changé, mais comment et de quelle façon ? Le cas du camp de Tel Zaatar et du Centre de recherche de l’OLP, tous deux aujourd’hui détruits et « invisibles », rendent emblématique la manière dont l’histoire de cette période de la résistance palestinienne a été occultée.

 

De nombreux secteurs de Beyrouth et même du sud du Liban vivent une frénésie de surdéveloppement malgré des infrastructures défaillantes et un gouvernement central dysfonctionnel. Dans de nombreuses régions il ne reste aucune trace de de qui s’y trouvait il y a 45 ans, à cause notamment des destructions qui se sont produites pendant la terrible guerre civile et de l’invasion militaire israélienne de 1982.

 

Les camps de réfugiés palestiniens qui sont encore là (certains ont été détruits) font partie des rares endroits qui paraissent encore familiers, du fait notamment des restrictions officielles et discriminatoires en matière de construction. Et les ruelles étroites et humides, la toile d’araignée des fils électriques aériens, les magnifiques peintures murales à l’entrée de nombreux camps… tout cela rappelle des souvenirs. Mais, si ces camps sont toujours là, à Beyrouth, ils ne sont plus peuplés majoritairement de Palestiniens en raison de l’afflux récent de réfugiés syriens et de travailleurs étrangers ; le Liban a aujourd’hui la population de réfugiés par habitant la plus élevée au monde, une situation que les pays occidentaux ne pourraient ni accepter, ni gérer.

Ce qui subsiste du camp de Tel al-Zaatar – Photo : Marion Kawas
Ce qui subsiste du camp de Tel al-Zaatar – Photo : Marion Kawas

Nous avions, entre autres, pour objectif de retrouver la trace du camp de réfugiés de Tel Zaatar qui a été détruit au début de la guerre civile en 1976. C’était l’un des camps les plus militants et les mieux organisés, mais il a eu la malchance de se trouver dans la mauvaise « zone géographique » de Beyrouth ; je le connaissais bien et j’y avais même vécu pendant une courte période. La personne qui nous a reçus dans le camp de Burj al Barajneh nous a aidés dans notre recherche en interrogeant des passants qui pour la plupart ne savaient même qu’il y avait eu un camp ici.

 

Nous connaissions son emplacement approximatif, mais nous voulions retrouver le périmètre exact du camp rasé. C’est aujourd’hui un terrain vague couvert d’ordures. Tout signe de vie a été éradiqué. Il n’y a ni plaque commémorative, ni mémorial, aucun signe qu’un camp palestinien, vibrant de la vie de dizaines de milliers de personnes se soit trouvé cet endroit, et qu’au moins 2000 réfugiés y soient morts pendant les trois mois de siège brutal que le camp a subis. Au bout de plus plusieurs heures de recherche épuisantes, nous avons compris que nous ne parviendrions pas à réaliser une meilleure « cartographie » du lieu exact du camp. C’est un épisode supplémentaire de l’histoire palestinienne que le monde semble vouloir absolument effacer !

 

Ensuite nous sommes allés au camp de Shatila et au cimetière du martyr palestinien. C’est là que nous avons découvert par hasard ce qui constitue probablement le seul mémorial public dédié au camp de Tel Zaatar à Beyrouth, une grande pierre avec une plaque commémorative installée en 1977 par feu Yasser Arafat. Le cimetière contient également les tombes de nombreux dirigeants et intellectuels palestiniens assassinés par les forces spéciales israéliennes, dont Ghassan Khanafani, Kamal Nasser, Kamal Adwan, Muhammed Youssef Al-Najjar, et Majed Abu Sharar. En regardant les rangées de tombes et de pierres tombales, grandes et petites, on ne peut s’empêcher de se demander quelle valeur les dirigeants palestiniens d’aujourd’hui accordent à ces sacrifices.

 

Le Centre de recherche de l’OLP, autrefois un centre renommé d’analyse palestinienne et d’archivage de tout ce qui a été écrit sur la Palestine, a subi le même sort que Tel Zaatar. Il a été pillé par les forces d’invasion israéliennes en 1982 et il n’a retrouvé par la suite qu’une toute petite partie de ses archives et de ses moyens d’action. En 1983, la dernière institution palestinienne autorisée à rester à Beyrouth après la guerre civile, a été attaquée par une voiture piégée qui a tué 20 personnes et en a blessé beaucoup plus. Depuis, ce qui reste d’archives est laissé à l’abandon, parait-il, dans un camp militaire du désert algérien.

Plaque funéraire aux martyrs de Tel al-Zaatar – Photo : Marion Kawas/Palestine Chronicle
Plaque funéraire aux martyrs de Tel al-Zaatar – Photo : Marion Kawas/Palestine Chronicle

Pourquoi ces périodes essentielles de l’histoire palestinienne sont-elles aujourd’hui si oubliées, si difficiles à retracer et à célébrer? Il y a toujours eu au Liban des forces réactionnaires violemment hostiles aux Palestiniens dont les droits en matière d’emploi, d’éducation et dans d’autres domaines font d’ailleurs toujours l’objet de restrictions importantes. Mais l’Autorité palestinienne a également joué un rôle crucial, intentionnel ou pas, dans la disparition des archives et des récits de cette période de la lutte palestinienne. Les Archives nationales palestiniennes ont remplacé le Centre de recherche dès que l’Autorité palestinienne a pris le pouvoir à Ramallah.

 

L’objectif des Archives nationales palestiniennes était supposément la « construction de l’État » et le directeur a déclaré lors de son inauguration qu’ « un processus de construction institutionnelle a immédiatement commencé comme fondation d’un État libre et indépendant… ». Notre principale motivation [pour la construction du bâtiment des Archives nationales palestiniennes] est la ferme conviction qu’il est nécessaire de préserver la mémoire de notre peuple et celle du nouvel organe de direction que constitue l’Autorité nationale palestinienne. » Un discours auquel on pouvait prêter foi il y a environ 25 ans, mais qui fait aujourd’hui l’effet d’une plaisanterie cruelle et qui résonne comme une dénonciation du Processus d’Oslo et de son impact sur la lutte palestinienne.

 

Le récit historique de ce que le mouvement palestinien a réalisé à Beyrouth dans les années 1970 et les fruits de cette renaissance palestinienne incarnée par les meilleurs penseurs de l’époque, ne collent pas avec les nouveaux objectifs de l’AP. Cette période de la lutte était caractérisée par un dévouement et un courage qui font ressortir, par contraste, la honteuse collaboration ouverte de l’AP avec l’occupant. Les dirigeants palestiniens actuels refusent de célébrer cette période de la lutte palestinienne et essaient même de la faire oublier car cela soulèverait trop de questions gênantes sur la situation actuelle du mouvement palestinien et les leçons perdues sur le chemin de Beyrouth à Ramallah.

 

(Partie 2 à suivre – Le Sumoud vit dans les camps palestiniens au Liban)

Le cimetière des martyrs palestiniens à Beyrouth. (Photo : Marion Kawas, The Palestine Chronicle)
Le cimetière des martyrs palestiniens à Beyrouth. (Photo : Marion Kawas, The Palestine Chronicle)

2) Le Sumoud vit dans les camps palestiniens au Liban

 

http://www.pourlapalestine.be/le-sumoud-vit-dans-les-camps-palestiniens-du-liban

 

Les camps palestiniens dans le Sud du Liban occupent une place spéciale dans l’histoire de la résistance à l’agression et à l’expansionnisme israéliens. Leurs résidents, de même que leurs compatriotes libanais, ont souvent été aux premières lignes pour affronter les raids aériens et incursions incessantes d’Israël, puis, naturellement, la brutale invasion israélienne de 1982. Tout cela a défini la raison d’être de ces camps, à l’époque et aujourd’hui, mais le tribut prélevé sur leur population a également été très lourd.

 

Retourner au Liban après plus de 4 décennies a été une expérience dont les implications étaient personnelles et politiques. Je revenais sur les lieux où j’avais été confrontée pour la première fois à la lutte palestinienne, qui allait préciser à jamais la trajectoire de mon activisme. La majeure partie de cette inspiration est venue des Palestiniens que j’ai rencontrés dans les camps de réfugiés, tant autour de Beyrouth que dans le sud.

 

Le trajet vers le sud au départ de Beyrouth dans les années 1970 était très différent de ce qu’il est aujourd’hui. La nouvelle autoroute n’est en rien comparable à l’ancienne route côtière, truffée de nids de poule qui brisaient littéralement les essieux des voitures. La première partie de cette nouvelle route est bordée d’un haut mur qui empêche de voir la mer et c’est une continuation de ce qui existait déjà le long d’une grande partie de la ligne côtière privatisée de Beyrouth. Aux étonnantes plantations d’agrumes d’il y a 4 décennies (qui produisaient les plus grosses oranges que j’aie jamais vues) se sont ajoutées de vastes bananeraies, entrecoupées de zones où l’on construit avec frénésie et d’autres où l’on brûle des monceaux d’immondices. Quand on s’approche de Saïda (Sidon) et de Tyr, on s’aperçoit que ces deux villes elles aussi ont été gagnés par la folie de la construction et du développement qui semble définir le Liban d’aujourd’hui.

 

Au contraire de Beyrouth, la plupart des camps de réfugiés dans le sud abritent toujours une majorité de résidents palestiniens et c’est sans doute en raison de cette particularité démographique qu’il y a davantage de continuité avec le passé. Bien que, physiquement, ces camps aient les mêmes caractéristiques que les autres au Liban (les rues étroites et, au-dessus des têtes, tout un fouillis de fils électriques), dans le camp de Burj el Shamali, près de Tyr, par exemple, le sentiment de fierté d’être palestinien semblait plus palpable, moins atténué. Le camp a gardé une certaine cohésion sociale, avec les larges familles accueillantes et une communauté très soudée qui partagent une histoire et une destinée communes.

Le camp de Burj el Shamali. (Photo: Marion Kawas, The Palestine Chronicle)
Le camp de Burj el Shamali. (Photo: Marion Kawas, The Palestine Chronicle)

À Saïda, après avoir visité des stands en l’honneur de la Journée internationale de solidarité avec les Palestiniens (et il y en avait en de nombreux endroits), nous nous sommes rendus au plus grand camp de réfugiés palestiniens du Liban, Ain Al-Helweh. C’est là aussi qu’avait grandi le grand caricaturiste palestinien Naji al Ali et qu’il avait puisé l’inspiration de son célèbre personnage, Handala. Lorsqu’il avait présenté Handala à ses lecteurs, on prétend qu’il aurait dit ceci : « Je suis Handala, du camp d’Ain Al-Helweh. Je vous donne ma parole que je resterai fidèle à la cause… »

 

Et, depuis, Handala est devenu synonyme de cette fidélité au droit au retour des Palestiniens, un engagement davantage incarné dans les camps de réfugiés palestiniens que partout ailleurs.

 

Je me souviens d’avoir été dans le camp d’Ain Al-Helweh en 1973, au moment où avait eu lieu un raid israélien. Les avions descendaient très bas et rien que le bruit était déjà terrifiant. Mais les enfants du camp étaient très calmes et ils avaient rassemblé leurs frères et sœurs plus jeunes pour se précipiter ensuite vers les abris les plus proches. D’une façon à la fois émouvante et si peu en rapport avec leur âge, on avait un petit aperçu de la manière dont ces enfants palestiniens étaient très tôt déjà dépouillés de leur jeunesse.

 

Le camp d’Ain Al-Helweh, aujourd’hui, est miné par des conflits et des dissensions internes. Le gouvernement libanais a érigé à l’entrée du camp un check-point lourdement fortifié, qui ressemble assez à un passage frontalier international. Il y a des check-points du gouvernement dans la plupart des camps, mais on vous fait généralement signe de passer sans grande démonstration. À Ain Al-Helweh, en raison des récents affrontements armés et de l’infiltration d’éléments islamistes extrémistes, tout détenteur d’un passeport étranger doit être muni d’une autorisation d’entrée préalable.

 

Nous avions reçu cette autorisation mais on nous a cependant refusé l’entrée à notre arrivée, peut-être suite à des confusions bureaucratiques comme on l’a prétendu ou pour d’autres raisons, mais nous n’étions sûrs de rien. Cela nous avait attristés, mais nous avions malgré tout trouvé comique que des vétérans du militantisme palestinien venus de l’étranger, qui avaient entrepris toutes les démarches nécessaires, qui étaient venus accompagnés de plusieurs accueillants locaux et qui désiraient uniquement témoigner de la réalité palestinienne, n’aient pas la possibilité de visiter ce camp important.

 

Au Liban, bien des restrictions sont imposées aux Palestiniens des camps de réfugiés, que ce soit dans l’enseignement, dans l’emploi, dans les réglementations propres à la construction ou même dans l’accès aux soins médicaux. Un exemple tragique est celui, le mois dernier encore, du décès d’un enfant palestinien de 3 ans, Mohammed Wahbah, du camp de Nahr el Bard près de Tripoli, dans le nord, suite au refus de 3 hôpitaux libanais différents de traiter son état de santé très grave de façon convenable. Bien des résidents du camp ont eu l’impression qu’on avait refusé ce traitement parce que l’enfant était palestinien et que la famille ne disposait pas des ressources financières nécessaires ; ils en ont imputé la responsabilité aussi bien à l’UNRWA (qui est responsable de la santé et de l’éducation des réfugiés) qu’au gouvernement libanais. Ce sentiment parmi les réfugiés palestiniens d’être pour ainsi dire laissés pour compte par les pouvoirs officiels est à la fois justifié et de plus en plus répandu, du fait que l’UNRWA restreint désormais ses services et que le manque d’accès aux services du pays d’accueil se fait de plus en plus sentir.

 

Les camps de Beyrouth et des environs sont confrontés à toute une série de problèmes sociaux qui leur sont propres, surtout en raison de l’afflux de nouveaux réfugiés venus d’autres pays ; étant donné le surpeuplement, le manque d’opportunité et la pauvreté écrasante, il n’est pas étonnant que l’un de ces problèmes soit l’abus des drogues. Bien des gens sont d’avis que des forces hostiles à la libération des Palestiniens ont joué un rôle clé en facilitant l’afflux de drogues dans la plupart des camps, un phénomène qui a certainement des précédents historiques dans bien d’autres endroits du monde. Au camp de Burj al Barajneh, la résilience palestinienne s’est également traduite par l’installation d’un centre de réhabilitation contre les drogues, qui s’est développé tout à fait indépendamment des pouvoirs « officiels », puisque l’abus de substances est toujours considéré comme un sujet tabou. Le bâtiment était étonnant et la quasi-totalité de sa construction et de son décor a été l’œuvre des gens qui y étaient traités ; il témoigne également d’un profond attachement à la Palestine et à son histoire et son atelier produit diverses statues en l’honneur de Naji al Ali et de Handala.

Plaque murale au Centre de réhabilitation de Burj el Bourajneh : « La Palestine sera libérée et c’est nous qui la libérerons. » (Photo : Marion Kawas, The Palestine Chronicle)
Plaque murale au Centre de réhabilitation de Burj el Bourajneh : « La Palestine sera libérée et c’est nous qui la libérerons. » (Photo : Marion Kawas, The Palestine Chronicle)

Nous avons également visité plusieurs bureaux au camp de Mar Elias, un camp plus petit situé à Beyrouth et qui, de façon marginale, s’en tire « mieux » sur le plan économique. Nous en avons appris davantage sur l’organisation Aidoun, qui met en évidence le combat pour le droit au retour, et sur la fondation médiatique Majed Abu Sharar Media Foundation, qui organise des ateliers pour les jeunes Palestiniens des camps et leur enseigne des formations en journalisme et en médias sociaux. Majed était très connu en tant que journaliste, écrivain et directeur du Département Information de l’OLP, avant d’être assassiné à Rome en 1981.

 

La fondation est dirigée par sa fille Samaa Abu Sharar, dont les idées sont précieuses pour qui veut comprendre la dynamique qui existe aujourd’hui dans les camps. Comme elle l’expliquait en 2017, dans une interview :

« Mon père croyait dur comme fer dans le pouvoir des médias et il avait compris longtemps avant bien d’autres qu’ils peuvent être une arme efficace. Il avait travaillé dur dans un effort en vue d’unifier le message palestinien, d’atteindre les gens de diverses parties du monde dans un langage compris de tous et de mobiliser le plus de partisans possible de la cause palestinienne. »

 

Le Liban est un microcosme de toutes les forces rivales dans la région et, dans ce contexte, les plans abondent, en vue de liquider et manipuler les réfugiés palestiniens et leurs revendications. Les réfugiés palestiniens au Liban ont une longue et fière histoire : ils ont toujours été l’une des avant-gardes dans la défense et l’expression du droit des Palestiniens à retourner dans leur terre d’origine et de la nécessité de « rester fidèles à la cause » (pour citer le créateur de Handala).

 

Ils incarnent l’esprit du sumoud, ou détermination ; leur sumoud recouvre bien des choses : la résistance, la résilience, l’adaptation aux circonstances ou la survie face aux forces débordantes auxquelles ils sont confrontés. C’est le sumoud qui jette l’opprobre sur les actuels dirigeants palestiniens; et c’est le sumoud que nous devons honorer et soutenir.

Marion Kawas