Sabra et Chatila, un crime jamais punis !


 

Du 16 au 18 septembre 1982, l’horreur s’est abattue dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila à Beyrouth. Durant plus de 40 heures, près de 3500 Palestiniens, essentiellement des femmes, des enfants et des personnes âgées ont été décimés par des miliciens phalangistes libanais armés et protégés par les forces d’occupation israéliennes dirigées à l'époque par Ariel Sharon.

 

Un massacre planifié et orchestré par l’armée israélienne sur lequel Washington a fermé les yeux. Un crime de guerre, crime contre l'humanité, actes de génocides. Comment qualifier les actes atroces commis pendant trois jours et trois nuits contre les réfugiés de Sabra et Chatila ? Des réfugiés, jetés là depuis 1948, depuis la Nakba et qui ne reverraient jamais la Palestine. Mais aussi des libanais qui avaient fui l'avancée des troupes israéliennes qui avaient envahi le pays le 6 juin.

 

Reagan, le président US de l'époque avait laissé faire, approuvant tacitement le but avoué de Sharon qui était de chasser du Liban ceux qu'il appelait les "terroristes" palestiniens et leur chef Yasser Arafat, réfugiés là après les massacres de Septembre noir en Jordanie.

 

Pendant quatre jours, les israéliens ont encerclé le camp, l'éclairant la nuit pour faciliter le travail des tueurs, et en interdisant l'accès aux secours ou aux journalistes. Un crime dénoncé mais jamais réellement jugé dont les responsables n'ont jamais été punis. Une commission d'enquête israélienne a poussé Sharon à démissionner de son poste, ce qui ne l'empêcha pas de devenir Premier Ministre. Quant aux phalangistes libanais, ils furent amnistiés l'année suivante par le Parlement libanais...

 

En septembre 1982, Jean Genet accompagne à Beyrouth Leïla Shahid, devenue présidente de l’Union des étudiants Palestiniens. Le 16 septembre ont lieu les massacres de Sabra et Chatila par les milices libanaises, avec l’active complicité de l’armée israélienne qui vient d’envahir et d’occuper le Liban. Le 19 septembre, Genet est un des premiers Européens à pouvoir pénétrer dans le camp de Chatila. Dans les mois qui suivent, il écrit « Quatre heures à Chatila », publié en janvier 1983 dans La Revue d’études palestiniennes.

A lire absolument : 

https://www.chroniquepalestine.com/quatre-heures-a-chatila/

 

Pour plus de contenus sur ce drame épouvantable, relire dans notre rubrique "Eléments d'Histoire" notre publication de 2019 Retour sur les massacres de Sabra et Chatila