À l'occasion de l'excellent colloque « 100 ans après la déclaration Balfour et 70 ans après le plan de partition », organisé par l'Institut des études palestiniennes et l'Institut Issam Farès de l'AUB, « L'Orient-Le Jour » a rencontré Leïla Shahid, ancienne ambassadrice de la Palestine auprès de l'Union européenne, de la Belgique et du Luxembourg. Membre du comité exécutif et du conseil d'administration de l'Institut des études palestiniennes, l'ancienne diplomate réagit à la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël et dresse le bilan de la stratégie adoptée par l'Autorité palestinienne depuis le début des années 1990.
La
décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël est-elle la preuve ultime de l'échec de la stratégie de non-violence adoptée par l'OLP au début des années 1990
?
Elle est avant tout une décision
dictée par sa politique intérieure et n'a absolument rien à faire avec la diplomatie internationale. C'est pour cela qu'elle a été refusée par tous les États du monde. Le choix du moment est
dicté, lui, par l'état du monde arabe qui n'a jamais été aussi divisé et qui mène une guerre soi-disant de religion (sunnite/chiite) aux dépens de la Palestine et des démocraties arabes, pour des
ambitions géostratégiques régionales. Mais vous avez raison, cela ne doit pas nous empêcher d'avoir le courage et la lucidité de faire le bilan de nos échecs mais aussi de nos victoires.
Pour lire la suite de cet entretien passionnant : https://www.lorientlejour.com/article/1089834/leila-shahid-pour-les-palestiniens-la-phase-diplomatique-est-aujourdhui-terminee.html