Quand la répression coloniale frappe une famille toute entière

Nous publions ici une traduction du communiqué de Samidoun (réseau de solidarité avec les prisonniers) sur l'emprisonnement de la militante Ahed Tamimi, de sa cousine de 21 ans et de sa mère, Nariman Tamimi, originaires du village de Nabi Saleh. Depuis la publication de ce premier communiqué, nous avons appris l'arrestation de son père Bassem. La famille Tamimi est au coeur de la résistance du village de Nabi Saleh situé pas très loin de Ramallah et Ahed en est devenue le symbole...

Les soldats de l'occupation ont envahi et capturé Ahed Tamimi ce 19 décembre 2017, dans son village de Nabi Saleh, en Palestine occupée. Ahed Tamimi est une jeune militante de 16 ans, luttant depuis longtemps contre l'occupation de son pays, de son village et contre la violence des soldats isréliens.

Le père de Ahed, Bassem, a déclaré sur Facebook qu'Ahed était ciblée et attaquée par les médias israéliens après avoir protesté contre les soldats de l'occupation à Nabi Saleh qui ont tiré sur un garçon de 14 ans à la tête avec une balle de caoutchouc. Le garçon, Mohammed Tamimi, est dans un coma médical. Bassem Tamimi a rapporté que les soldats avaient violemment envahi la maison, frappant la mère d'Ahed, Nariman Tamimi, ainsi que des frères et soeurs, et confisquant des téléphones, des appareils photo, des ordinateurs portables et d'autres appareils électroniques. Ahed a été emmené par les soldats de l'occupation vers un lieu encore inconnu.

Ahed est devenue internationalement connue pour sa défense des droits palestiniens sous occupation et pour avoir prit la défense de son frère cadet quand il a été saisi par un soldat d'occupation pendant des protestations contre la confiscation de terres visant Nabi Saleh et d'autres villages autour de Ramallah. Elle a témoigné au niveau international, notamment en Turquie, en Afrique du Sud et au Parlement européen lors d'une conférence sur les femmes dans la résistance palestinienne, au cours de laquelle elle s'est entretenue avec Leila Khaled, Sahar Francis et plusieurs députés.

Le visa d'Ahed aux Etats-Unis début 2017 a été soumis à une "révision administrative", alors qu'elle devait participer à une tournée à travers les Etats-Unis avec l'activiste Nadya Tannous et Amanda Weatherspoon, militante à Palestinian-Black Solidarity.

Le Réseau de solidarité des prisonniers palestiniens de Samidoun dénonce l'arrestation d'Ahed Tamimi et de Nariman Tamimi, les dernières des 450 Palestinien.ne.s arrêtés par les forces d'occupation israéliennes depuis la déclaration du président américain Donald Trump de reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël. Issa Qaraqe de la Commission des prisonniers palestiniens a déclaré qu'environ la moitié des personnes arrêtées, comme Ahed, Abdul-Khalik Burnat et Fawzi al-Junaidi, sont des enfants. Il y a des centaines d'enfants palestiniens emprisonnés par Israël et fréquemment soumis à des passages à tabac, à des abus et à des interrogatoires sans parents ni avocats présents en violation de la loi.

La résistance du peuple palestinien n'a jamais été stoppée par les arrestations ou la répression, et il doit être clair que nous, aux quatre coins du monde, sommes aux côtés du peuple palestinien alors qu'il défend Jérusalem et toute sa terre et son peuple attaqué. Cela inclut de ssoutenir les Prisonniers Palestiniens détenus et emprisonnés pour avoir lutté pour leur libération, celle de leur peuple et de leur patrie occupée.

LIBERTE POUR AHED TAMIMI ET SES PARENTS !