François Hollande a répondu à la lettre ouverte que lui avaient adressée, quelques jours auparavant, 154 parlementaires.
Politis, jeudi 9 mars 2017
« Une reconnaissance unilatérale de l’État palestinien par la France n’aurait pas aujourd’hui l’effet d’entraînement souhaité sur nos partenaires. » Tel est l’essentiel de la réponse de François Hollande à la lettre ouverte que lui avaient adressée, quelques jours auparavant, 154 parlementaires parmi lesquels Pierre Laurent, Marie-George Buffet, Pouria Amirshahi, Cécile Duflot, la sénatrice EELV Esther Benbassa et le socialiste Mathieu Hanotin, directeur de campagne de Benoît Hamon.
Dans un courrier daté du 28 février, François Hollande dit faire sienne la phrase des parlementaires : « Le peuple palestinien est fondé à se doter d’un État ». Il rappelle l’initiative de la France qui avait abouti, le 15 janvier, à la réunion à Paris de 70 États et organisations internationales. Il rappelle aussi le vote, en décembre, de la résolution 2334 des Nations unies condamnant la colonisation. « Là aussi, la France a joué son rôle », écrit-il.
Mais pour le président de l’Association France-Palestine Solidarité (voir tribune sur Politis.fr), François Hollande s’attribue des initiatives qu’il a parfois combattues. Taoufiq Tahani rappelle les propos tenus par le Président français devant Benyamin Netanyahou, en octobre dernier, tout à fait hostiles à la demande de reconnaissance formulée par l’Autorité palestinienne. Ce qui jette un autre éclairage sur les motifs du refus de reconnaissance par la France.