Ici on trouvera des indications de lectures, des infos sur les parutions d'ouvrages récents ou plus anciens, des bibliographies utiles pour mieux appréhender la situation en Palestine et en Israël aussi bien du point de vue du mouvement national palestinien que du mouvement de solidarité français et international...
Cette sélection forcément subjective, a vocation à être alimentée progressivement en fonction de l'actualité et des propositions que les uns et les autres pourront nous faire. Alors, n'hésitez surtout pas à nous suggérer vos recommandations de lectures par mail : afpspaysdemorlaix@yahoo.fr>
Bonne lecture...
De Saïd Bouamama
Préface de Pierre Stambul et postface de Jann Marc Rouillan
Premiers matins de novembre Editions - 13 €
Dans le livre qu’il vient de publier aux éditions Premiers matins de novembre, Saïd Bouamama retrace le parcours politique d’Abdallah, son engagement pour la cause palestinienne dans les rangs du FPLP, puis la volonté de porter la lutte armée dans les pays impérialistes qui soutiennent Israël et ses agressions répétées contre le Liban, la machination judiciaire dont il est victime à la suite de son arrestation, enfin le refus de tout reniement et la poursuite de son combat anti-impérialiste derrière les barreaux – que Paris, Washington et Tel-Aviv lui font payer par un acharnement inédit. Arrêté le 24 octobre 1984, Georges Ibrahim Abdallah, est, en 2021, le plus ancien prisonnier politique en France et en Europe. Saïd Bouamama nous offre dans cet ouvrage une étude détaillée sur l'homme et son combat en faveur d'une Palestine libérée, la longue chronique judiciaire qui conduira à sa condamnation, une grille d'analyse de la justice française et de la fabrique médiatique de l'opinion, et enfin un pamphlet aussi implacable que nécessaire en faveur de sa libération.
Un livre de JOSS DRAY avec les habitants du camp
J’ai découvert les habitants du camp de réfugiés de Jénine en 1989 pendant la première Intifada avec Arna Mer-Khamis que j’ai suivie et photographiée dans ses activités. Elle y avait fondé la Maison des Enfants et s’installait avec les enfants dans la rue, face aux soldats israéliens, pour dessiner, écrire et leur permettre de s’exprimer. Elle a également participé aux comités populaires pour l’éducation, lorsque l’armée israélienne a fermé les écoles palestiniennes.
Depuis le début de mon travail en Palestine, il me tenait à cœur de documenter la résistance. De 2001 à 2003, j’ai participé à la Campagne des Missions Civiles pour la Protection du Peuple Palestinien en organisant des missions de création et je suis revenue à Jénine où j’ai entamé un travail de mémoire avec les “enfants d’Arna” devenus adultes. En 2016, je revins de nouveau à Jénine avec une délégation de l’Association pour les Jumelages entre Camps de Réfugiés Palestiniens et Villes Françaises (AJPF). Dès mon arrivée dans le camp, je retrouvai Najet, Ahlam, Abla, Brahim et Abou El Eiz, ils se souvenaient de notre groupe de 2002-2003. Joss Dray, août 2020.
Joss Dray Auteure et photographe
Ed MétisPresses
Clémence Lehec
Philippe Rekacewicz
(Préface)
Alberto Campi
(Photographe)
Le graffiti palestinien a une histoire et des spécificités aussi particulières que méconnues. Né dans les camps de réfugiés à la fin des années 1960, le graffiti y est encore largement répandu aujourd’hui. Il est pratiqué par des graffeurs ne se revendiquant pas tous comme artistes et mobilisant des thèmes éminemment politiques. Sur les murs de Palestine nous emmène au sein du camp de Dheisheh pour nous révéler les dessous de ce mouvement aux prises avec les multiples enjeux de la frontière, dans un espace où celle-ci est systématiquement contestée.
Ce livre nous raconte également l’histoire de la création d’un film documentaire, coréalisé avec la cinéaste palestinienne Tamara Abu Laban, qui explore les rues du camp et fait entendre ses voix. Grâce à une approche inédite, cette production audiovisuelle pose les conditions mêmes de la recherche et parvient à créer les outils les plus appropriés pour penser les frontières dans leurs formes diffuses, jusqu’à l’échelle des corps qu’elles contraignent.
À travers le récit et le parcours d’une chercheure au plus près de son terrain d’étude, cet ouvrage fait l’éloge du travail en collectif et contribue au renouvellement de la méthodologie d’enquête, en décortiquant la dimension politique qui s’y cache.
Préface de Philippe Rekacewicz
Attention chef d'oeuvre ! Apeirogon le dernier roman de l'auteur irlandais Colum McCann a déjà reçu quelques prix littéraires, mais il y a fort à parier que ce livre magnifique n'a pas fini de faire parler de lui...
Quatrième de couverture :
APEIROGON, n.m : figure géométrique au nombre infini de côtés.
Rami Elhanan est israélien, fils d’un rescapé de la Shoah, ancien soldat de la guerre du Kippour ; Bassam Aramin est palestinien, et n’a connu que la dépossession, la prison et les humiliations.
Tous deux ont perdu une fille. Abir avait dix ans, Smadar, treize ans.
Passés le choc, la douleur, les souvenirs, le deuil, il y a l’envie de sauver des vies.
Eux qui étaient nés pour se haïr décident de raconter leur histoire et de se battre pour la paix.
Afin de restituer cette tragédie immense, de rendre hommage à l’histoire vraie de cette amitié, Colum McCann nous offre une œuvre totale à la forme inédite ; une exploration tout à la fois historique, politique, philosophique, religieuse, musicale, cinématographique et géographique d’un conflit infini. Porté par la grâce d’une écriture, flirtant avec la poésie et la non-fiction, un roman protéiforme qui nous engage à comprendre, à échanger et, peut-être, à entrevoir un nouvel avenir.
Ils ne sont pas si nombreux.ses les auteur.es capables de transcender une réalité insupportable en une mise en scène épique des sentiments humains - de tous les sentiments humains, des plus nobles aux moins attirants !
Rami et Nurit, les parents de Smadar victime à 13 ans d'une bombe palestinienne sont avec Bassam et Salwa les parents d'Abir, fauchée à 10 ans par une balle israélienne, les otages d'une politique de l'absurde et du cynisme. Une politique qui commande à un peuple de spolier les terres et les droits d'un autre peuple...
Ils/elles sont obligées de supporter l'insupportable et de surmonter chacun.e à sa façon la violence de perdre un enfant dans un contexte qui plusieurs décennies après est toujours celui du colonialisme brutal. Avec ses arrestations, ses assassinats, ses séparations territoriales matérialisées par le mur, les checkpoints, les drones de surveillance... Une situation qui plombe la vie de tous les jours et qui freine le temps des Palestiniens, mais aussi celui des Israéliens, qu'ils en soient conscients ou pas. C'est dans cet espace colonisé et ce temps modifié que nous suivons la rencontre, puis la complicité de deux pères qui décident de témoigner ensemble de leur drame respectif, pas l'un contre l'autre mais en se soutenant réciproquement. Leur vrai défi, c'est évidemment d'affronter la haine presque inévitable pour la transformer en un véritable outil pour la paix. L'écriture de Colum McCann est remarquable de finesse, de justesse, toute en retenue mais sans aucune concession. A lire vraiment !
Apeirogon, de Colum MacCann
traduit de l'anglais (Irlande) par Clément Baude,
Belfond - 512 pages, 23 €
Pour aller plus loin sur le roman Apeirogon lire aussi :
https://next.liberation.fr/livres/2020/09/11/colum-mccann-heurts-d-apeirogon_1799226
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Et surtout ne ratez pas la vidéo suivante !
Une chronique du 28' d'Arte à propos du très remarquable livre de l'auteur irlandais Colum McCann - "Apeirogon" qui donne la parole à Bassam Aramin et à Rami Elhanan. Ces deux pères se définissent ensemble comme des "combattants de la paix", ils sont (avec leurs proches) les personnages du roman et ils étaient interviewés le 10 décembre dernier sur la chaine Arte (à partir de 2'30).
QUAND HURLENT LES HYENES
De Bruno Jacquin
Ed Cairn - juin 2020 - 10 €
Avec son troisième roman, Bruno Jacquin, prouve une fois de plus avec talent que l’actualité politique peut être prétexte à des intrigues policières réellement bien ficelées et agréables à lire. Des enquêtes qui tiennent le lecteur en haleine tout en lui fournissant des clés de compréhension du monde tel qu’il va mal…
Tous les ami.es de la Palestine, féru.es de littérature policière doivent se précipiter vivement chez leur libraire pour y commander « Quand Hurlent les hyènes ». Ils/elles ne seront pas déçu.es.
Le récit commence dans le quartier de Silwan à Jérusalem-Est et se termine dans la rue Mea Shearin à l’Ouest de la ville sainte. Pour autant, les protagonistes de l’histoire sont entrainées essentiellement entre Paris, Bayonne et Toulouse où ils croiseront même des militants de... l’Afps.
Le vieil homme juif, assassiné près de chez lui, à Bayonne est membre de l’Ujfp et de l’association Zokhot et c’est lui, qui lors d’une mission en Palestine, a servi de guide au principal suspect de ce meurtre antisémite. L’enquête est menée tambour battant par Leïla Laoudi, journaliste au Messager…
Toute ressemblance avec une certaine réalité de la société française contemporaine est évidemment revendiquée par l’auteur. Avec cette intrigue très contextualisée, Bruno Jacquin, journaliste de formation, en profite pour étriller les requins de la profession et les politiciens qui ne reculent devant aucun des amalgames les plus grossiers pour faire taire à n’importe quel prix des valeurs qui sont aussi les nôtres, l’antiracisme sous toutes ses formes, la solidarité entre les peuples et le refus du colonialisme israélien. La lutte contre l’extrême-droite et un certain ordre moral bien réactionnaire est aussi au cœur d’un roman palpitant qu’on n’a surtout pas envie de lâcher avant de l’avoir fini. A lire absolument !
Pour en savoir plus sur les romans et la démarche de Bruno Jacquin, on peut consulter son site et sa page Facebook :
Charles Enderlin est un journaliste franco/israélien. Il a été le correspondant de France 2 Jérusalem de 1981 à 2015. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur le Proche-Orient.
Son dernier livre " Les Juifs de France entre République et sionisme" est paru au début de l'année 2020 aux éditions du Seuil.
C'est un livre que nous avons lu avec beaucoup d'intérêt car, il retrace de manière extrêmement précise l'évolution idéologique et politique de la communauté juive française depuis la Première guerre mondiale jusqu'à aujourd'hui.
Charles Enderlin est extrêmement critique envers les institutions juives de France et il ne cache pas son hostilité à la politique du gouvernement israélien. Ce qui lui vaut bien souvent d'être pris à partie par les plus virulents défenseurs de l'État d'Israël.
L’idée centrale du livre de Charles Enderlin, c'est qu'au fil du temps, le rapport des Juifs de France à notre pays s'est transformé au gré de leur histoire, des persécutions, de l'antisémitisme mais aussi de la politique de l'État israélien. Globalement, ils auraient cessé d'inscrire leur avenir dans un « franco-judaïsme », plutôt laïc et progressiste pour adhérer majoritairement à ce qu'il appelle un « franco-sionisme » toujours plus à droite et clairement attaché de nos jours à la défense de l'État d'Israël.
Avec une précision documentaire et une analyse finement écrite, Charles Enderlin nous amène à comprendre l'état d'esprit idéologique de la plus forte communauté juive d'Europe et ses capacités à intervenir dans le débat politique français...
Un ouvrage au demeurant tout à fait utile pour tous ceux et celles qui défendant les droits du peuple palestinien refusent obstinément de voir assimiler antisionisme et antisémitisme...
Edition du Seuil
Date de parution 16/01/2020
22.50 € TTC
448
pages
« Palestine : Mémoires de 1948 – Jérusalem 2018 »
de Chris Conti, Altair Alcantara,
Préface Rony Brauman.
Réalisé par une équipe internationale de professionnels – journaliste, photographe, chercheurs, interprète, traducteur, relecteur, graphiste, maquettiste et cartographe –, ce livre donne la parole à des Palestiniennes et des Palestiniens issus de différents milieux sociaux, qui ont vécu la « Nakba », la catastrophe, en 1948. Ce mot décrit exactement la réalité avec laquelle ils sont forcés de vivre depuis 70 ans, puisqu’ils ont perdu des êtres proches et qu’ils ont été dépossédés de tous leurs biens, maisons et terres. Ils se souviennent aussi bien de la Palestine d’avant 1948, de la guerre et de l’exil, que de la façon dont chacun a résisté, avec dignité, pour s’adapter ailleurs sans jamais perdre leur identité. Des histoires de vie à la première personne, accompagnées de portraits où chaque regard interroge les générations futures.
Pour chaque Palestinien, Jérusalem la plupart du temps inaccessible, est empreinte d’une charge émotionnelle, symbolique et identitaire, puisqu’elle incarne la continuité de la présence palestinienne sur le territoire. Jérusalem fait ici l’objet d’un recueil photographique en couleur, pour une approche actuelle, entre ombre et lumière.
« Palestine : Mémoires de 1948 – Jérusalem 2018 »,
éd. Hesperus, mars 2019.
Chris Conti, Altair Alcantara,
Préface Rony Brauman.
ISBN : 978-1-84391-657-4
Prix : 28 €
244 pages, 89 photos en n&b et 39 photos en couleur.
Commandez chez votre libraire ou directement chez notre distributeur : www.lalibrairie.com
Dans un essai précis et vif, l’historien Jean-Pierre Filiu analyse comment Benyamin Netanyahou a écarté Israël du projet de ses pères fondateurs. Un décryptage précieux deux mois avant les élections législatives, qui permet de ne pas résumer le pays à l’homme qui le dirige.
Main basse sur Israël, Netanyahou et la fin du rêve sioniste
de Jean-Pierre Filiu
La découverte - 2019, 224 p. 16 €.
A lire ici la présentation publiée par le journal La Croix du 4 février 2019 sous la plume de Marianne Meunier.
RIRE ET GEMISSEMENT
de Tarik Hamdan
Editions PLAINE Page - 2018 -10 €
Né en 1984, Tarik Hamdan est un poète palestinien, également musicien et journaliste. Il a publié son premier recueil de poésie en arabe en 2011, intitulé Hayna Kuntu Haywanan Mânâwiyan (Quand j’étais un spermatozoïde). Ses poèmes ont été traduits en coréen, en espagnol, en français, ainsi qu’en néerlandais. Il est le rédacteur en chef du magazine culturel palestinien Filistin Ashabab depuis 2008, et contribue régulièrement en tant que critique d’art et de littérature à plusieurs médias comme le quotidien libanais Al-Akhbar. Il vit actuellement à Paris et travaille chez France Médias Monde comme présentateur sur la radio Monte Carlo Doualiya. Son recueil, Rire et gémissement, a paru en mai 2018 aux éditions Plaine Page.
Anas Alaili (Auteur) Edition bilingue français-arabe
Paru le 2 mai 2019 Poésie (broché)
Le Temps Des Cerises- 20 €
Extrait de la présentation de l'Editeur
"Aborder la poésie palestinienne est un défi. La proposer à un public francophone en est un autre. Cette anthologie de poésie contemporaine palestinienne est le fruit de quatre années de recherches et de rencontres entre la nouvelle scène poétique palestinienne et le public français. Les Interludes poétiques de Palestine organisés depuis 2013 par l'Institut Culturel Franco-Palestinien révèlent au grand public les poètes palestiniens les plus contemporains. Ils sont dix-huit, dont sept femmes, venus de New York, de Ramallah, de Haifa, de Gaza, de Jérusalem, d'Amman, de Paris, de Bruxelles, de Ramallah, de Naplouse.
Les poètes établis comme Ghassan Zaqtan, Mourid Al-Barghouti, Zakariya Mohamed ont partagé la scène avec la nouvelle génération représentée par Bashir Shalash, Abd Al-Rahim Al-Sheikh, Dunia Al-Amal Ismail, Asmaa Azayzeh et bien d'autres encore.
Dans une société fragmentée par le conflit, où la transmission littéraire est essentielle quand la dignité humaine est menacée, les Interludes poétiques non seulement rassemblent mais également rendent hommage à cet art si raffiné, célébré dans la tradition arabe littéraire, maintenu et développé dans ses formes les plus contemporaines.
C'est grâce au regard d'Anas Alaili, lui-même palestinien et poète que cet ensemble d'auteurs a été soigneusement composé dans le plus grand souci de représentativité afin d'ouvrir la voie à cette nouvelle génération d'auteurs, dont la plupart n'ont jamais encore jamais été traduits en français.
La Valeur décimale du bonheur, Paysages poétiques du Maroc au Yémen
Anthologie établie et traduite par Souad Labbize, Bacchanales n°60, Revue de la Maison de la poésie Rhône-Alpes, 2018, 176 p. 22 €
Invoquant l’absurde ou Dieu ou les deux, sur fond d’amour et de guerre, 95 poètes dont 64 femmes, issus du Maghreb, du Machrek et de la Péninsule arabique, livrent leurs poèmes en prose où le quotidien se nourrit de désir, d’exil et de terreur ordinaires.
Extrait d'un article de l'Orient Littéraire d'avril 2018 :
"L’ordinaire et le quotidien s’en vont en exil, en amour ou en sagesse, à distance plus ou moins grande de la guerre, dans des poèmes prolifiques ou minimalistes. L’absurde peut y avoir le punch désabusé d’un boxeur ou la tranquillité d’un bouddha de pierre. Porteuse de diverses réalités et quêtes identitaires, socioculturelles et politiques, l’anthologie La Valeur décimale du bonheur témoigne essentiellement de l’effervescence créative et du partage libre et sans langue de bois, de femmes et hommes poètes arabes d’aujourd’hui".
https://www.lorientlitteraire.com/article_details.php?cid=15&nid=7346
Novembre 2018
Eléonore Merza Bronstrein et son mari Eitan Bronstein viennent de publier un nouveau livre aux éditions omniscience - (2018 20€)
NAKBA
Pour la reconnaissance de la tragédie palestinienne en Israël
"En 1948, 750 000 Palestiniens sont expulsés de leur terre et 615 localités sont détruites pour établir l’État d’Israël. C’est ce qu’on appelle la Nakba (« catastrophe » en arabe), terme tabou hier et entré dans le vocabulaire israélien aujourd’hui, bien que honni par certains. Quinze ans de combat politique ont été nécessaires pour placer la Nakba au centre des débats pour la reconnaissance de la tragédie palestinienne. Une lutte de premier plan contre les pages sombres d'une histoire coloniale qui a débuté à la fin du XIXe s. et qui continue de nos jours.
Ce livre s’ouvre sur le parcours d'Eitan Bronstein, le principal chef de file de ce changement politique. Comment un jeune kibboutznik, sioniste de gauche, est-il devenu une des figures les plus radicales de la gauche antisioniste israélienne ? Il retrace le chemin parcouru et le processus complexe qui ont permis ce changement, notamment à travers l’ONG Zochrot qu’il a fondée en 2002. L’ouvrage raconte aussi le couple qu’il forme avec l’anthropologue politique française Éléonore Merza, à la vie comme dans la lutte politique. À leur histoire politique se mêle leur histoire personnelle et familiale. Lui, arrivé d’Argentine en Israël à l'âge de cinq ans, qui a fait l'armée et dont la rupture avec le sionisme s'est faite tardivement. Elle, fille d'une Juive et d'un Musulman expulsé de ses terres par Israël, et qui a décidé d'y fonder sa famille comme un pied de nez à l’histoire sans pour autant accepter d’être israélienne. Parallèlement à leur récit, cet ouvrage nous permet de mieux saisir comment les Israéliens voient la Nakba et leur sentiment face au droit au retour des réfugiés palestiniens, et – de facto – de mieux comprendre la société israélienne. À travers ces pages, apparaît l'espoir qu'une nouvelle génération d'Israéliens puisse se libérer d’une identité collective coloniale, afin de pouvoir imaginer une cohabitation plus juste, une terre légitime pour tous."
L'AFPS du PAYS de MORLAIX en a reçu une dizaine d'exemplaires mis en vente au prix de 21 €, n'hésitez pas à nous le commander.
Le complément indispensable du documentaire d'Alexandra Dols ... Une écriture remarquable, claire et concise pour analyser la déstructuration sociale, économique... et psychique, imposée par la colonisation israélienne à la société palestinienne.
Un livre remarquable du Dr Sama Jabr à lire absolument !
Editions Premiers Matins de Novembre 10€ Présentation de l'ouvrage :
https://quartierslibres.wordpress.com/2017/11/18/livre-du-samedi-derriere-les-fronts-samah-jabr/
Nouveau livre de Michel Warschawsky
PRESENTATION DE L'EDITEUR :
"Dans un précédent livre, Michel Warschawski dressait le portrait du conducteur d’un bulldozer fonçant sur des maisons palestiniennes. « Cette figure, écrit Jean Ziegler dans sa préface, a valeur de parabole. Pareil au conducteur du bulldozer, coupé de la réalité, ignorant la souffrance de ses victimes, aveugle et inconscient des conséquences de ses actes, le présent gouvernement israélien d’extrême droite fonce à tombeau ouvert vers sa propre destruction. »
Michel Warschawski, ajoute Jean Ziegler, « compare les migrations vers l’Amérique des Irlandais affamés et des pauvres du sud de l’Italie à celle vers la Palestine des Juifs atteints dans leur existence, mais dénie toute légitimité à l’État juif colonial qui opprime depuis lors – et toujours plus agressivement – les Palestiniens ».
L’installation à Jérusalem, « définitivement » annexée, de l’ambassade des États-Unis, la féroce répression de la « marche du retour », la poursuite accélérée de la colonisation, le vote de la Loi fondamentale faisant d’Israël l’État de la nation juive sont autant de signaux d’alarme.
C’est ce moment que choisit Michel Warschawski, pour dire que l’évolution du régime israélien est non seulement une menace permanente contre les Palestiniens mais aussi une dangereuse impasse pour le peuple juif-israélien, et qu’il est temps de faire retraite."
Editions Syllepses oct 2018 - 102 p - 8 €
Présentation du livre de Pierre Stambul paru aux éditions Arcadie en mai 2018.
"Ce livre n’est pas écrit pour plaire.
Il ne plaira pas aux sionistes. Il dit les mots sur ce qui est à l’œuvre : occupation, colonisation, racisme, apartheid, crimes de guerre, crimes contre l’humanité.
Il conteste aux sionistes le droit de parler au nom du judaïsme, qu’il soit laïque ou religieux car ils salissent en permanence le judaïsme.
Il démonte le « roman national » sioniste censé justifier le nettoyage ethnique de 1948 qui se pro- longe tous les jours. Il refuse cette gigantesque manipulation de l’histoire, de la mémoire et des iden- tités juives. Il qualifie d’obscène l’instrumentalisation de l’antisémitisme par les soutiens d’un gouvernement qui est aujourd’hui clairement d’extrême droite.
Il ne plaira pas non plus à ceux qui pensent que la seule issue, c’est que les Israéliens dispa- raissent comme avant eux les Croisés. On ne répare pas un nettoyage ethnique par un autre net- toyage. Jérusalem n’est pas juive. Mais elle n’est pas non plus musulmane. Elle appartient à tout le monde.
Il ne plaira toujours pas aux partisans d’un agenda politique obsolète : les nostalgiques des « deux États vivant côte à côte ». Les accords d’Oslo ont été une gigantesque illusion permettant au rou- leau compresseur colonial d’avancer sans obstacle. Cette illusion n’a plus d’avenir.
Il dit qu’aujourd’hui, face à l’apartheid, le soutien aux droits des Palestiniens est l’affaire de toute l’humanité. Nous aspirons à un autre monde fait de respect du droit, d’égalité et de solidarité."
180 pages (14 X 21,5) – 14 euros - ISBN : 978-2-909899-60-2
40 fiches illustrées pour comprendre le monde
Par Didier Billion
Eyrolles
184 pages
Avril 2018 - 16, 90€
Pourquoi parler des mondes arabes ? Quel avenir pour les pays arabes ? La colonisation a-t-elle aujourd’hui encore une influence ? Quelles trajectoires depuis les indépendances ? Le monde arabe est-il bien ou mal parti ?
Ces questions traversent l’histoire contemporaine et resurgissent au fil de l’actualité. Des clichés à la réalité, cet ouvrage nous parle de lieux, de faits et de chiffres pour nous aider à y voir plus clair. Spécialiste incontesté, l’auteur propose 40 fiches documentées pour cerner les enjeux et les défis de la région. L’ensemble est illustré de cartes, graphiques et tableaux.
Sommaire :
Les sociétés arabes : entre unité et diversité
Une région taraudée par les conflits
Dynamiques politiques contemporaines
Enjeux régionaux et internationaux
« Didier Billion décrypte avec aisance les tumultes et les crises qui secouent les mondes arabes, nous amenant ainsi à une meilleure compréhension de ses enjeux. » Pascal Boniface
Nous ne saurions que trop vous recommander la lecture de la Réponse à Emmanuel Macron. Un petit livre au petit prix (8€) qui remet les pendules à l'heure !
« Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde. » Albert Camus.
Le 16 juillet 2017, Emmanuel Macron s’apprête à terminer son discours lors de la commémoration du 75e anniversaire de la rafle du Vél’ d’hiv’. Et soudain, se
tournant vers Benyamin Netanyahou, qu’il a appelé « cher Bibi », il lance : « Nous ne céderons rien à l’antisionisme, car il est la forme réinventée de
l’antisémitisme. »
Jamais un chef de l’État n’avait commis une telle erreur historique doublée d’une telle faute politique. Voilà ce que ce livre entend démontrer, sur un mode non
polémique et pédagogique en traitant successivement de l’histoire du sionisme, de la diversité de l’antisionisme, de l’antisémitisme hier et aujourd’hui, enfin de la politique proche-orientale de
la France.
Libertalia 2018 - 8€
L'AFPS et l'AURDIP ont pris (la très bonne) initiative de publier en français le rapport co-rédigé par Richard Falk et Virginia Tilley pour la CESAO, un organisme dépendant de l’ONU, dans lequel il apporte les preuves du régime d’apartheid imposé aux Palestiniens par Israël dans les territoire occupés.
Cette publication a été retiré des publications de l'ONU sur pression d'Israël et des USA...
Nous en avons quelques exemplaires à disposition au prix de 5€, si cela vous intéresse, il vous suffit de nous le demander par mail sur : afpspaysdemorlaix@yahoo.fr
Retours sur une saison à Gaza
par Vivian PETIT
Ed Scribest 11,50
C’est bien là que réside la force de ce livre : décrire la réalité du blocus de Gaza, loin des temporalités médiatiques, et nous inciter à lier nos luttes à celles des Palestiniens.
« L’une des forces du texte de Vivian Petit est de se situer au carrefour entre le témoignage personnel, la chronique de la vie quotidienne à Gaza et la mise en perspective politique. Ni simple carnet de bord, ni texte d’analyse déshumanisé, ni tentative présomptueuse de dresser un "portrait" de Gaza et de ses habitants, le livre de Vivian Petit opère des allers-retours entre la France et Gaza, entre l’individuel et le collectif, entre la petite et la grande histoire.
[...]
C’est pourquoi le livre de Vivian Petit mérite d’être lu, et d’être largement diffusé. Il est en effet, par son existence même, et a fortiori par son contenu, un instrument de rupture du blocus de Gaza : en donnant à voir ce qu’Israël ne veut pas que le monde voie ; en rappelant les enjeux politiques, au-delà de la tragédie humaine vécue par la population de la petite bande côtière ; en convaincant que Gaza a besoin de notre soutien, et que ce soutien n’a pas à avoir honte de s’exprimer, bien au contraire.», écrit Julien Salingue dans sa préface.
L'auteur : Vivian Petit est né en 1989 au Havre, où il a passé ses vingt premières années. Depuis septembre 2013, il vit à Rennes, après avoir obtenu un master de lettres modernes. Il a effectué deux voyages en Palestine : le premier en Cisjordanie et à Jérusalem, en avril 2009, le second à Gaza, de février à avril 2013, période durant laquelle il a travaillé comme enseignant au Département de français de l’université Al-Aqsa.
Israël-Palestine et la France en BD
La Découverte, 2017, 22 euros
Lorsqu’on me demande pourquoi je me suis passionné pour le conflit israélo-arabe, je cite toujours « ma » matinée du 5 juin 1967 : alors que je viens, sur Europe 1, d’entendre Julien Besançon raconter la destruction de l’aviation égyptienne par les raids israéliens, je descends dans la rue pour aller à la fac et découvre France-Soir proclamant « Les Égyptiens attaquent Israël ». C’est dire combien j’ai été ému de retrouver cette « une » du grand journal populaire dans "Un chant d’amour. Israël-Palestine, une histoire française" [1].
C’est une idée formidable qu’a eue mon collègue et ami Alain Gresh, avec la dessinatrice Hélène Aldeguer : raconter, sous forme de bande dessinée, les cinquante dernières années du bras de fer israélo-palestinien, le rôle qu’y ont joué les présidents successifs de la France et les débats qu’il a suscités dans notre société. Une vraie réussite : le texte synthétise, sans jamais la schématiser, une histoire éminemment complexe, de la guerre des Six-Jours au « chant d’amour » pour Benyamin Netanyahou entonné par François Hollande, en passant par Sabra et Chatila et les deux Intifadas. Les dessins illustrent le récit avec un grand talent, certaines pleines pages frappant en particulier par leur force graphique.
Le livre refermé, une évidence s’impose : la continuité d’une politique proche-orientale française équilibrée, rompue à partir de Chirac II, mais surtout de Sarkozy et Hollande, pro-israéliens dans l’âme – ou l’intérêt ?
Dominique Vidal le 11 mai 2017
"Aller à la mer, sans mur et sans soldats. N'avoir que l'horizon comme limite au regard, c'est le rêve de tout enfant palestinien. Un rêve de liberté."
Claude Léostic, Présidente de la Plateforme des ONG française pour la Palestine
Aller à la mer pour un enfant palestinien est
un rêve qui nous paraît pourtant si naturel. Cet album raconte leur quotidien et leur enfance. Après LA CHAVOLA, France Quatromme livre ce récit tout aussi intense et
engagé. Merci aussi à Evelyne Mary pour son formidable travail de gravure.
© France Quatromme, Evelyne Mary et Lirabelle
Ed Lirabelle 15€
Il faut ajouter que ce très beau livre pour enfants (à partir de 6/7 ans) a reçu le prix de l’Instruction publique René Devic en avril 2017. Au service de l'enfance brisée par l'injustice, les textes et les dessins mêlant la triste réalité de l'occupation et l'espoir d'en finir un jour, sont vraiment une réussite. Enfin, c'est notre amie, Claude Léostic, Présidente de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine qui en en signe la postface à la fois pédagogique et... pleine d'espoir aussi...
Nicolas Dot-Pouillar
La mosaïque éclatée (1993-2016)
Nicolas Dot-Pouillard insiste dans ce livre solidement documenté sur les principaux débats stratégiques et tactiques qui agitent la scène politique palestinienne dans sa diversité géographique, éclairant les positions des différentes forces en présence, du Fatah au Hamas, en passant par le Jihad islamique et la gauche.
La mosaïque éclatée,
Actes Sud, 22 euros.
Glenda Santana de Andrade
novembre 2016 - L'Harmattan - 22,50€
C'est très précisément à la vie politique des réfugiés dans les camps que s'attache la présente étude. Comme non-citoyens par définition, ou encore comme "demandeurs d'une citoyenneté qui est incomprise", les réfugiés ont développé toute une variété de répertoires d'action collective afin d'exercer cette citoyenneté, même en dehors de l'Etat nation. Le cas étudié est celui des camps de réfugiés palestiniens au Liban qui sont parmi les plus anciens du monde. Plusieurs générations y sont nées et restées depuis 1948.
ISBN : 978-2-343-10236-8 • novembre 2016 • 224 pages
Assia Zaino
Des hommes entre les murs
Comment la prison façonne
la vie des Palestiniens
Préface de Julien Salingue
Parution : 14/11/2016
15.00 €
« Que veux-tu que je te dise ? J’ai commencé à visiter les prisons en 1967, quand mon mari était détenu, et là, je suis encore dans la même situation. Il y a eu une période où tous mes fils étaient en prison, tous. Et moi, j’allais les voir dans trois prisons différentes : dans la même journée je faisais le tour de toute la Palestine pour les voir. Parfois je ne savais pas où ils étaient, ils avaient été transférés sans que je le sache. Un jour, je les ai cherchés dans toutes les prisons de Palestine sans les trouver. Avec la pluie et le soleil, moi je montais dans le bus et j’allais les voir, Mohammad dans la prison de al Khalil, puis Abu Ali, et enfin Sa’id à Adarim. C’était ça ma vie. Des allers et retours continus d’une prison à l’autre, d’un procès à l’autre. Et la nuit, j’étais seule avec moi-même. »
Depuis plusieurs années, le village palestinien de Nabi Saleh, au nord de Ramallah, lutte contre l’occupation des terres par la colonie israélienne voisine – et fait face à une politique d’arrestations massives et constantes. Chaque famille ou presque a une « histoire de prison ». Des mois durant, Assia Zaino a partagé la vie et le combat des habitants du village, manifestant avec eux chaque semaine sous les yeux et parfois les tirs de l’armée israélienne. Anciens prisonniers et familles de détenus lui ont raconté la place centrale qu’occupe la prison dans leurs vies, à quel point elle imprègne et organise le quotidien des Palestiniens. Mais à travers ces témoignages percent aussi les tentatives individuelles de subvertir l’expérience de la détention et de redonner du sens aux sacrifices et aux traumatismes vécus.
par Armelle Laborie & Eyal Sivan
Editions La Fabrique.
Sortie 21 octobre 2016
200 pages - 10 euros
Pour l’État d’Israël, la principale source d’exportation vers l’Occident n’est pas faite de mandarines ou d’avocats, ni même d’armement ou de systèmes sécuritaires : l’essentiel, c’est la promotion d’une image, celle de l’ « énergie créative » pour tout ce qui touche à la culture. « Les produits israéliens comme la littérature, la musique, la danse, le cinéma, l’art, la gastronomie, la science et les technologies, l’architecture et l’histoire sont des domaines culturels susceptibles de toucher les publics cible, particulièrement en Europe » explique un ex-député du parti de gauche Meretz...
Armelle Laborie, productrice de films pendant de nombreuses années, a également travaillé dans une agence de communication.
Eyal Sivan est un cinéaste israélien. Parmi ses derniers films : Route 181, fragments d’un voyage en Palestine-Israël (coréalisé avec Michel Khleifi, 2003), Pour l’amour du peuple (coréalisé avec Audrey Maurion, 2004), Jaffa, la mécanique de l’orange (2009) et Un État commun, conversation potentielle (2012).
LA MÉMOIRE DE LA NAKBA EN ISRAËL
Le regard de la société israélienne sur la tragédie palestinienne
Par Thomas Vescovi
janvier 2015 - 226 pages - 22 €
Plusieurs dizaines d'années après sa création, l'Etat d'Israël s'est doté d'une loi punissant la célébration de la Nakba, nom que les Palestiniens donnent à l'expulsion des trois quarts d'entre eux entre 1947 et 1949. C'est dire combien cet événement pèse dans la mémoire des deux peuples. En analysant les mécanismes de refoulement de cette mémoire, l'étude nous plonge au coeur de la mentalité juive israélienne, et nous montre que la paix au Proche-Orient est impossible sans un accord sur l'histoire.
Ecoutez ici la présentation que fait Thomas Vescovi de son livre,
Thomas est membre de l'Afps : https://www.youtube.com
ISRAEL-PALESTINE
Le conflit dans les manuels scolaires
Paru en septembre 2014 aux éditions Syllepse - 5 €
En septembre 2013, des propositions de changements dans les programmes d’histoire ont été présentées au Conseil supérieur de l’éducation. Il s’agit de donner plus de place au Moyen- Orient.
À la demande de l’Association France Palestine Solidarité, du Collectif interuniversitaire pour la coopération avec les universités palestiniennes et de l’Institut de recherches de la FSU, les auteurs de ce livre examinent la représentation du conflit israélo-palestinien dans les manuels scolaires, essentiellement, d’histoire, de la classe de 3e à la Terminale. L’objectif est double :
1) faire un travail scientifique critique des contenus, non pas dans un esprit partisan, mais comme des « veilleurs » de la vérité historique.
2) interpeller les rédacteurs des manuels, les éditeurs et le ministère de l’éducation nationale.
Nurit Peled- Elhanan pour Israël, Samira Alayan pour la Palestine, Michaël Walls pour la Suède et Sandrine Mansour-Merien pour la France partagent ici leurs réflexions issues de leurs travaux de recherche et analyses réalisées à partir de l’étude de dizaines de manuels scolaires. Ils offrent ainsi une analyse comparée internationale très instructive sur les enjeux qui sous-tendent la conception des manuels scolaires : la construction d’un récit national spécifique pour justifier les logiques de colonisation; la représentation de « l’Autre » comme voisin avec qui l’on peut vivre, ou comme ennemi historique; le décalage entre les avancées des recherches universitaires sur le sujet et la non-intégration de ses avancées dans les manuels scolaires
Au-delà de ces enjeux, ce livre nous permet de comprendre le fonctionnement même des systèmes scolaires en Israël et en Palestine et aussi les passerelles qui existent déjà entre les deux. L’ouvrage, accessible à tous, est important pour comprendre les logiques à l’œuvre dans le « conflit israélo-palestinien ». Enseignants, étudiants et lycéens y trouveront un intérêt particulier, en raison de l’originalité même du document, de son approche et de son contenu.
Israël, Palestine l'égalité ou rien
par Edward Said
Ed La Fabrique 10€
Les essais réunis dans ce livre ont été écrits entre la signature des accords d’Oslo (1993) et 1999, année de sa parution. Ils constituent à la fois une chronique des événements, un réquisitoire et un plaidoyer. Réquisitoire contre l’arrogance et le cynisme des dirigeants israéliens, contre la partialité des États-Unis, contre la corruption et la politique de collaboration d’Arafat et de l’Autorité palestinienne. Plaidoyer pour l’abandon de part et d’autre d’un nationalisme périmé, pour la reconnaissance des responsabilités historiques, pour la coexistence de deux peuples égaux et réconciliés sur le territoire de la Palestine historique.
« Le choix est clair, c’est soit l’apartheid, soit la justice et la citoyenneté pour tous… Le combat que nous menons est un combat pour la démocratie et l’égalité des droits, pour un état laïque dont tous les membres soient des citoyens égaux, et non pas un faux combat inspiré d’un lointain passé mythologique, qu’il soit chrétien, juif ou musulman. »
Près de deux décennies ont passé depuis la première publication du livre et, alors que l’idée d’État commun est désormais discutée partout dans le monde, ces lignes n’ont malheureusement pas pris une ride.